Structure d'URLs et SEO : flat, catégories ou dates, que choisir ?
Flat, catégories ou dates : chaque format d'URL a ses avantages, mais lequel sert le mieux votre SEO à long terme ?
La structure d'une URL joue un rôle majeur dans le SEO et l'expérience utilisateur. Simplicité, organisation ou temporalité : flat URLs, catégories et dates offrent des approches différentes. Mais attention : mal choisie, une structure peut vite devenir un frein technique. Découvrons ensemble leurs avantages, limites et bonnes pratiques.
Flat URLs : le contenu au premier plan
Les flat URLs (ex. site.com/article-seo
) placent le contenu directement à la racine du site. Pas de /categorie/
, pas de /2025/01/
: tout est simplifié.
Côté SEO, ce format met en avant l'article sans dépendre d'une arborescence fragile. Même si vous changez la structure de vos catégories, vos URLs restent stables : aucun risque de cascades de redirections ou de 404.
Pour encore plus de robustesse, ajoutez un identifiant unique à l'URL (par ex. site.com/article-seo-123.html
) : ainsi, même si le slug évolue, le lien demeure valide et stable.
Ce format respecte aussi les consignes de Google Search Central, qui recommande d'utiliser des URLs descriptives, intelligibles, sans identifiants opaques ou dynamique. Cela permet de combiner lisibilité pour les utilisateurs et stabilité technique dans le temps.
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URLs catégorielles : utiles mais risquées
Les URLs basées sur des catégories (ex. site.com/seo/url-structure
) offrent une bonne contextualisation pour Google et les utilisateurs. Elles permettent aussi de cibler facilement des sections entières du site pour des campagnes marketing.
Le problème ? Si vous modifiez la hiérarchie (fusion, renommage de catégories), chaque changement impacte potentiellement des dizaines ou centaines d'URLs.
Conséquence : une avalanche de redirections permanentes, ou pire, des erreurs 404 si la migration est mal gérée. Ces problèmes sont fréquents et peuvent sérieusement impacter vos performances SEO.
Côté analyse marketing, beaucoup de marketeurs apprécient les catégories dans les URLs car cela leur permet de segmenter facilement les performances d'une thématique. Une alternative bien plus robuste consiste à utiliser un datalayer configuré dans Google Analytics. Celui-ci permet d'associer à chaque contenu des informations comme sa catégorie, son type ou son tag.
Résultat : vous conservez la même finesse d'analyse (voire plus) sans dépendre d'une structure d'URL figée et risquée pour le SEO.
URLs datées : la profondeur qui pénalise
Les URLs incluant des dates (ex. site.com/2022/08/article-seo
) sont courantes sur les blogs. Elles rassurent sur la fraîcheur au moment de la publication. Mais elles posent deux problèmes :
- Elles vieillissent mal : un article publié il y a 5 ans paraît obsolète, même s'il est toujours pertinent
- Elles créent des URLs "profondes" avec plusieurs
/
, ce qui dilue la hiérarchie et complique parfois le crawl.
Pour du contenu evergreen, mieux vaut bannir la date dans l'URL et utiliser les métadonnées pour indiquer la dernière mise à jour
Bonnes pratiques universelles
Quel que soit le format, certaines règles restent incontournables :
- Inclure des mots-clés clairs et naturels
- Utiliser des tirets plutôt que des underscores
- Limiter la profondeur et la longueur des URLs
- Éviter les caractères spéciaux et paramètres superflus.
Chez Enodo, grâce à notre CMS Butterfly et notre éditeur de contenu Semantic, nous aidons nos clients à créer des URLs stables, performantes et cohérentes avec leur stratégie SEO.
.html ou URL en format dossier : que privilégier ?
Au-delà de la question de structure (flat, catégories ou dates), un choix fréquent concerne le format de fin d’URL : terminer par .html
ou utiliser un format "dossier" (par ex. site.com/article/
).
Côté SEO, Google traite les deux de manière équivalente : ce qui compte avant tout, c’est la cohérence et la stabilité dans le temps.
Personnellement, j’ai tendance à privilégier le .html pour les pages de contenu individuel (articles, fiches produits, guides...), car cela donne une impression de document statique et durable. À l’inverse, j’utilise plus volontiers le format "dossier" pour les listings dynamiques (catégories, flux de contenus, pagination), où la page est appelée à évoluer régulièrement.
L’essentiel reste d’éviter les mélanges incohérents (certaines pages en .html, d’autres non) et de choisir une convention claire dès le départ. La lisibilité pour l’utilisateur et la stabilité pour les moteurs doivent guider le choix, plus que le format technique en lui-même.
Erreurs fréquentes à éviter
- Multiplier les sous-dossiers (
site.com/cat/sous-cat/article
) : cela alourdit l'URL et dilue la sémantique - Changer de structure trop souvent : chaque migration entraîne un coût SEO (redirections, perte de jus)
- Confondre marketing et SEO : les catégories servent au marketing, mais ne devraient pas conditionner la structure d'URL
Quand choisir quelle structure ?
- Flat : recommandé dans la majorité des cas, surtout pour du contenu evergreen. Stable, simple, efficace
- Catégories : pertinent si vous avez besoin d'une lecture thématique immédiate, mais à manier avec précaution
- Dates : utiles pour l'actualité, mais à éviter sur les contenus de référence
En bref
- Flat URLs : stables, SEO-friendly, idéales pour éviter redirections et 404
- Catégories : pratiques mais risquées en cas de changement de structure
- Dates : utiles pour l'actu mais pénalisantes sur le long terme
- .html pour les contenus individuels, format dossier pour les listings : choisissez une convention claire et tenez-vous-y
Ma recommandation : privilégier le flat, avec slug + ID unique pour combiner lisibilité et robustesse.